A Dinard (35), les scientifiques du Muséum National d'Histoires Naturelles tentent d'en savoir plus sur la vie des anguilles argentée en mer

Des mâles et des femelles d'anguilles argentées passent des tests de nage dans des tunnels !

Thomas Trancart (MNHN) nous fait partager des vidéos d'anguilles argentées en nage de face dans les tunnels... comme si vous y étiez !

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Expérimentations en cours

Tunel de nage anguille argentée (BGM)

Les scientifiques tentent de comprendre comment elles parviennent à traverser l'océan à jeûn. Elles ont en effet développé des adaptations telles qu'une nage "économe". Auparavant, il a fallu qu'elles stockent des graisses sur le continent afin d'atteindre les sites de reproduction situés à près de 6000 km.

Des découvertes récentes mènent à de nouvelles questions...

Les résultats récents des marquages d'anguilles argentées ont mis en évidence des déplacements nyctéméraux verticaux variant de 200 à 800 mètres de profondeur. La nuit, les anguilles montent vers la surface tandis que le jour, elles descendent en profondeur. Les anguilles sont en effet lucifuges, elles fuient la lumière.

Pourquoi effectuer ces déplacements verticaux coûteux en énergie alors que le poisson jeûne pendant plusieurs mois et que les géniteurs ont besoin d'énergie pour la reproduction ?

L'expérience en cours tente plus particulièrement d'évaluer le coût énergétique en réaction à des variations de température qui correspondent aux variations à différentes profondeurs. Pour cela, c'est la consommation d'oxygène en nage qui est mesurée.

Des conditions expérimentales exigentes

L'expérience en cours consiste à mesurer les variations du taux d'oxygène dans l'eau du tunnel.

Les conditions de vie en mer sont reproduites en laboratoire. Les tunnels sont remplis d'eau de mer captée à Dinard et maintenue à la température de l'eau en mer. L'obscurité est maintenue pendant toute la durée de l'expérience.

Un matériel unique mis au point en Hollande

Pendant l'expérience, une turbine crée un courant de vitesse constante et un système de tubes creux permet d'éviter les turbulences. Le courant est donc stable et linéaire dans le tunnel. Le taux d'oxygène et la température sont suivis en permanence pendant l'expérience.

Cette étude est dirigée par le Muséum National d'Histoire Naturelle de Dinard.