Limiter les atteintes aux milieux
Éviter de dégrader davantage : la meilleure solution pour préserver les milieux
Les milieux aquatiques ont fait l'objet de multiples dégradations. Dans le passé, ils ont été perturbés par diverses pratiques : travaux hydrauliques, apport du bassin versant, introduction d'espèces...
Par exemple, les travaux d'hydraulique agricole visant à augmenter la production d'une parcelle (drainage, calibrage des cours d'eau, curage, etc.), la construction de grands barrages pour fournir de l'électricité ou de l'eau potable, l'urbanisation en bordure de cours d'eau ou dans des zones de marais ont été réalisés dès les années 1960. Les conséquences de ces aménagements sur les milieux aquatiques et les espèces qui y vivent sont aujourd'hui connues.
Cours d'eau préservé | Cours d'eau recalibré |
Ces aménagement mettent en péril la ressource en eau et la préservation des espèces. Les modifications apportées aux milieux naturels ne les rendent plus aptes à assurer leurs fonctions. De nombreux déséquilibres sont en effet observés aujourd'hui :
- Inondations,
- Crues de fortes amplitudes plus fréquentes et plus brutales,
- Sécheresses et assecs des cours d'eau également plus fréquents et plus longs.
Un diagnostic de l'état des milieux aquatiques a conduit l'Agence de l'eau à prévoir que les objectifs d'atteinte du bon état des eaux ne pourra être atteint en 2015 en raison de l'état de dégradation des milieux.
Carte de la probabilité de respect des objectifs de la Directive Cadre sur l'Eau en Bretagne (Source : Agence de l'eau Loire-Bretagne)
Des lois et des procédures administratives visent aujourd'hui à protéger ces milieux dans l'intérêt commun afin de protéger la ressource en eau et de préserver les espèces.
Cependant, compte tenu de l'ampleur des dégradations subies, les mesures qui visent à protéger les milieux ne seront pas suffisantes pour reconquérir la qualité des milieux aquatiques. L'intervention directe sur le milieu par des actions de restauration est nécessaire.
Deux axes de travail permettent de restaurer les milieux aquatiques : la restauration des habitats au sens large et plus précisément la restauration de la continuité écologique. Ce dernier point concerne en premier lieu les migrateurs amphihalins tributaires de la circulation le long des cours d'eau pour assurer leur survie.
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