Quelle que soit sa hauteur, tout obstacle en travers du lit des cours d'eau est un frein dans la migration. Même s'il n'est pas totalement infranchissable, un barrage à franchir est une difficulté dans le parcours. Il occasionne une fatigue et/ou des blessures qui peuvent être fatales lorsqu'elles se multiplient. Les obstacles à la migration de remontée des poissons migrateurs peuvent limiter partiellement voire totalement l’accès aux zones de frayères. Au niveau démographique, cela se traduit par une baisse des abondances voire une disparition totale de l’espèce sur un cours d’eau. En plus de contraindre la migration, les obstacles provoquent l’altération voire la disparition d’habitats propices à la reproduction et à la croissance en raison de l’ennoiement et du colmatage du substrat. La modification des écoulements vers une retenue d’eau stagnante entraîne également le réchauffement de l’eau et la diminution de l’oxygène dissous.

Restaurer et garantir la migration des poissons migrateurs vers leurs zones de reproduction ou de croissance participent à leur maintien. Plusieurs solutions existent pour réduire voire annuler l’impact négatif des obstacles à leur remontée, allant de l’effacement de l’ouvrage pour un gain écologique maximal à la passe à poissons, solution partielle qui ne permet pas le franchissement de 100% des poissons ni le passage des sédiments. De nombreuses actions de restauration de la continuité écologique fleurissent depuis plus de 20 ans à l’initiative des syndicats de bassins versants, collectivités, fédérations de pêche, associations, Etat… En 2022, sur près de 1700 ouvrages recensés dans le ROE sur les cours d'eau bretons en liste 2, 284 ouvrages ont fait l'objet de travaux de restauration de la continuité écologique entre 2007 et 2022.

 

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